On estime la valeur de la bioéconomie canadienne à 80 G$ par année, soit un peu plus de 6,4 % du PIB. Ce secteur représente plus d’un million d’emplois. Bon nombre de ses produits utilisent la technologie des protéines, par exemple les enzymes et voies de synthèse biologique servant à produire des biocarburants et des bioproduits, les cultures au rendement accru résistantes aux parasites, les anticorps thérapeutiques et les appareils de diagnostic portatifs. La plupart de ces biotechnologies utilisent des protéines auxquelles on a intégré de nouvelles propriétés adaptées à une application particulière. L’augmentation des efforts de création de ce type de protéines s’explique par la demande accrue due aux changements climatiques et à la croissance constante de la population mondiale, qui touche l’ensemble du secteur de la bioéconomie au Canada.

La réalité actuelle requiert la formation d’une nouvelle génération de professionnels hautement qualifiés ayant la capacité de mettre leurs connaissances en pratique ainsi que les compétences multidisciplinaires et l’expérience requises. En ingénierie des protéines, nous avons besoin de ces professionnels pour mettre au point des technologies qui engendreront des avancées importantes dans plusieurs secteurs, notamment le secteur manufacturier (bioproduits) et le secteur de l’énergie et des ressources naturelles (production de biocarburant à partir de biomasse résiduelle), et pour catapulter le Canada parmi les chefs de file de la bioéconomie.